Contexte et justification du projet
Si seulement 42% des citoyens africains ont accès à l’électricité, la situation est bien pire au Togo. En effet, en 2009, seulement 21% des citoyens (4% en milieu rural) ont été raccordés au réseau d’électricité. La situation énergétique est le plus effrayant: l’électricité fournit 3%, les produits pétroliers 26% et plus de 80% des besoins en énergie est dérivée à partir de la biomasse, ce qui provoque un lourd impact sur les forêts. De 4.800 km2 de forêt secondaire en 1970, seulement le pays possède aujourd’hui 1.200 km2 de couverture forestière, c’est simplement 6,4% des terres du pays. En fait, chaque année, la population du Togo rassemble 477 kilotonnes de charbon de bois et 2864 tonnes par an de bois pour satisfaire une partie de ses besoins énergétiques. La demande provient principalement de grandes villes. Une famille moyenne a besoin de 500 kg de charbon par an, produites à partir de 5000 kg de bois en moyenne. Le principal problème est le non-remplacement des arbres coupés, la technique de production dépassée, l’inadéquation des fourneaux de cuisine, les mauvaises habitudes de cuisson et la corruption dans la chaîne de production de charbon de bois. Cette situation pose deux problèmes principaux: un défi critique social (effets sur la santé, la corruption …) et un dilemme de l’environnement principalement liée à la déforestation élevée et la désertification qui s’en suit. Les zones de production sont rapidement vers le nord et vers l’est en raison de l’épuisement rapide de la matière première (la ressource) dans le sud et la partie orientale du pays. Le charbon est désormais produit dans le centre comme au sud et l’extrême nord n’ont presque aucune forêt sur pied, à l’exception de ce que l’on appelle les forêts protégées/classées, également victimes de l’intrusion humaine. Comme ailleurs, la pauvreté énergétique et de l’injustice de l’énergie exacerbent l’exclusion sociale déjà endémique. Un tiers de la population utilise 94% de l’électricité totale. Dans le même temps, les technologies et les possibilités sont disponibles pour étendre les services énergétiques aux collectivités, même à distance. Le potentiel du soleil à travers le pays et la disponibilité de plusieurs cours d’eau complètement inexploitées peuvent aider le pays à passer d’une base de combustibles fossiles à celle d’une faible émission de carbone et de l’économie résiliente.
Heureusement, le gouvernement a pris conscience de la nécessité d’adopter une approche plus holistique et durable au problème de l’énergie. D’autres ministères ont adopté des stratégies sectorielles qui offrent un terrain fertile pour le développement des énergies alternatives dans le pays. Des capacités et des technologies existent pour atténuer l’impact négatif de la production d’énergie et de la chaîne de consommation. Il existe des initiatives en cours appréciables et évolutives au Togo et ailleurs qui méritent une attention et une action concrète.
Objectifs
Le projet vise à autonomiser/renforcer les communautés locales à la fois pour l’élaboration de leurs propres plans énergétiques locales et pour leur participation à la prise de décision nationale pour le secteur de l’énergie, ainsi que la réduction de la pauvreté et des solutions viables/durables à la production et l’utilisation d’énergies, avec un accent particulier sur la biomasse.
Bénéficiaires directs du projet et zone de couverture
Le projet est implémenté au profit des communautés villageoises particulièrement les groupements de femmes, les individus, les organisations de la société civile sur toute l’étendue du territoire national.
Activités principales du projet
La tâche en 2012 va essentiellement tourner autour de la consolidation des résultats des activités de l’année écoulée et l’amélioration sur les stratégies pratiques fondées sur les leçons apprises. Cela inclut la mise à l’échelle des activités réussies, comme la distribution de fourneaux améliorés, la désinfection solaire de l’eau, l’éducation à l’énergie et au climat, la mobilisation des groupes similaires de la société civile, le soutien à un groupe de femmes et le boisement des communautés en vue de la construction la résilience locale aux changements climatiques. Une attention importante sera accordée à la construction ou à l’amélioration de la capacité de production existante des fourneaux améliorés.
Puis, un paquet d’activités tout à fait nouveau sera mis en place en particulier autour du type de collaboration à établir avec les communautés en vue d’influencer conjointement la prise de décision. Cela ira de la planification énergétique pilote au niveau local, à des campagnes de sensibilisation nationales et la mobilisation de masse autour de solutions énergétiques durables.